"Est virgo hec penna, meretrix est stampificata"
- Cassandre
- 28 janv. 2017
- 2 min de lecture

Petite anecdote rapide, pour montrer que les gens peuvent être dans un excès total. Fin XV°/début XVI siècle, c’est vraiment l’expansion de l’imprimerie en Europe. On estime qu’en 1500, 250 villes étaient équipées d’une imprimerie, alors que l’invention avait moins d’un demi-siècle, ce qui est un chiffre assez important quand même. Pourquoi je parle d’excès ? Et bien, l’imprimerie s’est développée pour répondre à la demande croissante de lecture. Avant l’apparition ou plutôt l’essor des livres, les textes étaient sur manuscrit, ce qui forcément n’était accessible que par une élite. Bien que les livres soient toujours réservés à une certaine élite puisqu’ils sont chers et que tout le monde ne sait pas lire, mais je m’éloigne du sujet.
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Les livres, donc restent assez conservateurs sur plusieurs aspects : ils sont écrits en latin, l’écriture est dans un style gothique/romain, et les textes sont des textes religieux. Mais, même si tout le monde n’a pas assez aux livres, il y en a toujours plus que ceux qui ont assez au parchemin. Et pour cette élite qui avait accès au parchemin, les livres, l’imprimerie sont des actes du diable lui-même. Vous vous dites peut-être que là, c’est moi qui suis dans l’excès, mais pas du tout ! Pour eux, l’imprimerie permettait aux ignorants d’accéder au savoir, ce qui lui enlèverait de sa pureté. Les textes étaient donc compromis. Filippo di Strata était l’un des partisans de cette pensée, et écrit à ce sujet « est virgo hec penna, meretrix est stampificata » ce qui veut dire, « la plume est une vierge, le livre est une putain ». Vous penserez à lui quand vous irez imprimer votre devoir maison.
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