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Ron et Rayon de "Dallas Buyers Club"

Cassandre :

Dallas Buyers Club raconte l'histoire de Ron Woodroof, un cowboy, dans les années 1980, macho et homophobe. Lorsqu'il est diagnostiqué zéro positif, il décide de monter un club où les adhérents pourront se fournir des médicaments contre le sida provenant du Mexique. Il s'associe alors avec Rayon, une séropositive transgenre, grâce à qui il étend son réseau.

Vous imaginez donc, la rencontre entre un homophobe et une transgenre ? Ça semble un peu tendu, non ? Et justement, l'évolution de leur relation... c'est la plus grande force de ce film. Mais plus touchant, tu ne peux pas. Les deux personnages séparément m'ont tellement attendrie, je me suis tellement attachée à eux (et avec Ron, c'était mal parti). Et cet attachement s'est fait en grande partie grâce à leur relation. Les enfants, ça c'est de l'amitié. Les dernières scènes, j'en pleure rien qu'à y repenser. Je vais m'arrêter là parce que je ne sais pas comment mettre par écrit tout mon amour, mais je sais que Manon les aime autant que moi (elle va vous dire plus, mais ne la croyez pas), et qu'elle vous expliquera très bien pourquoi ils sont géniaux.



Manon :


JE SUIS ÉNERVÉE. OUI? JE LE DIS CLAIREMENT EN CAPS LOCK. UN SOUCI ? NON ? TANT MIEUX ! J'ai dû harceler Cassandre, quoi... un an ? Pendant cette longue année où elle ne m'écoutait pas, je désespérais qu'elle regarde ce CHEF-D'OEUVRE, mais l'attente me dévorant à petit feu, j'avais commencé à abandonner le combat. Et puis soudain, le plus normalement du monde, un soir elle m'envoie un message genre "Au fait, j'ai regardé Dallas Buyers Club, il est troooooooop génial"... COMME SI ELLE L'AVAIT REGARDÉ D'ELLE-MÊME ! ET LA GRATITUDE ALORS ? C'EST PAS COMME SI JE TE TANNAIS AVEC DEPUIS 12 MOIS ! Des fois je vous assure, son manque de reconnaissance me déprime. Mais bon, j'étais passée à autre chose, j'avais "avancé" comme on dit. Et puis en ce sombre 19 Juin, je découvre qu'elle m'a refait le coup de la séparation entre le film et moi, et je crois que je suis ruinée moralement définitivement. Alors pour que tout soit clair, et j'assume ma possessivité : MON FILM, MA RAYON. Bien, sur ces entrefaites, rentrons dans le vif du sujet.

Pour être claire, je pense qu'il faudra un article complet pour parler du film parce que j'ai beaucoup trop de choses à

dire. J'ai déjà évoqué Jared Leto la semaine dernière, et je crois que son talent ne pourra jamais être justement mis en valeur. Le personnage de Rayon est peut-être l'un de ceux qui m'ont le plus émue tous films confondus, et pourtant j'en visionne littéralement des tonnes. Matthew McConaughey est tout aussi époustouflant, leurs deux rôles sont de véritables tours de force, alors il n'est pas étonnant que la relation des deux soit magnifiquement portée.

Plus improbable, on fait difficilement. En fait, leur lien n'est même pas le cœur de l'intrigue, mais il est tellement intense qu'il accapare l'attention. Rayon tend tout de suite la main à Ron, mais disons que pour sa part, il n'est pas chaud-chaud au départ. Ils sont tellement détruits l'un et l'autre, qu'il était presque inéluctable qu'ils se mènent à leur chute mutuelle, mais ils ont déjà assez de problèmes chacun de leur côté, alors ça compense. Ils commencent à se fréquenter de façon très branlante, à l'essai, mais rapidement il ne peuvent plus se séparer, ils ont besoin l'un de l'autre. Ils sont affreusement émouvants, et ce qu'ils traversent ensemble les noue de façon immuable. Je vous garantis qu'ils vous arracheront des larmes, leur proximité ne pourra que vous émouvoir, et je ne peux pas vous promettre que vous vous sentirez bien après les avoir regardés. Mais faites-le. Vite.


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