La Table Ronde !
- Cassandre et Manon
- 2 avr. 2016
- 3 min de lecture

Cassandre :
La légende arthurienne ! Sans doute une de mes légendes préférées ! Il y a tant d'histoires, tant de faits à relater, mais aujourd'hui, je vais seulement vous parler de la fameuse table ronde.
♦ Très importante dans la légende puisque les chevaliers sont nommés "les Chevaliers de la Table Ronde". À l'époque, les tables étaient carrées ou rectangulaires, seules deux tables avaient été rondes jusqu'à la création de celle-ci. La première fut celle du Christ et de ses apôtres, lors de son dernier repas, la table de Cène. Et la deuxième fut celle de Joseph, personnage du Nouveau Testament. La troisième fut donc celle dans la légende arthurienne. À l'origine créée par Merlin pour Uther Pendragon, le père d'Arthur, elle fut donnée à Léodagan, père de Guenièvre, qui l'offrit en cadeau de mariage pour Arthur et sa fille.
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Selon les versions, elle peut accueillir entre 150 et 1600 personnes (vous comprenez que pour demander le sel qui est à l'autre bout de la table, vous devez faire passer le message à quelques convives). Outre le fait qu'elle était utilisée lors de quelques réceptions, celle-ci était principalement là pour les chevaliers. En effet, ils se réunissaient une fois par an autour, dans le cadre de la recherche du Saint Graal (vous savez, cette petite tasse sympathique qui donne la vie éternelle à ceux qui boivent dedans).
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Mais pourquoi une table ronde alors qu'à l'époque, elles étaient carrées ou rectangulaires ? Hormis la référence aux deux autres tables rondes citées précédemment, c'est toute la symbolique de la table ronde qui la rend spéciale. En effet, à une table rectangulaire, le roi est au milieu de la table (ou en bout selon les versions) en hauteur, et les personnes importantes sont à sa droite et sa gauche. À une table ronde, rien de tout cela. Aucune place privilégiée, tous les chevaliers sont égaux, signe qu'ils sont là pour leur bravoure, et non pour leurs origines. C'est cet idéal chevaleresque que représente la table.
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Autre anecdote sur la table, elle possédait un siège spécial "le Siège Périlleux", où personne n'était autorisé à s'asseoir. En effet, on pouvait retrouver sur chaque siège le nom du chevalier qui l'occupait, inscrit. Mais sur ce siège, aucun nom, seul celui qui trouvera le Graal et qui aura le cœur pur pourra s'asseoir dessus. Si les autres le tentent, ils seront alors directement engloutis par la terre et envoyé aux Enfers. Le seul qui s'y est assis sans être englouti est Galaad, fils de Lancelot, qui ramène le Graal à Kamelott. Dans certaines versions, Perceval s'y assoit et est englouti, dans d'autres il s'y assoit et rien ne se passe, et dans d'autres encore il ne s'y assoit pas (oui les légendes sont très très compliquées !)
Manon :
Cette légende, dans toute sa complexité, est fabuleuse. Si Cassandre ne l'avait pas fait, je l'aurais très certainement abordée un jour ou l'autre. L'angle sous laquelle elle vous est présentée aujourd'hui est bien vu de la part de ma co-auteure je trouve, c'est un exemple parfait d'une chose que tout le monde connait, mais dont la symbolique nous échappe. Tout l'univers arthurien regorge de détails épiques, au sens littéraire comme au sens plus contemporain du terme, et, si les réunions avaient lieu autour d'un meuble bien précis au lieu d'une simple commode Ikéa, c'est qu'il doit mériter un éclaircissement.
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Ah là là... Moi qui pensait que la table était ronde pour que les gens puissent faire des rituels douteux,je suis déçue. J'ai essayé de me consolé en me disant qu'ils faisaient peut-être du roller en ronde, mais visiblement ce n’était pas ça non plus. Tant pis, tout le monde ne savait pas comment s'amuser à ce moment-là, c'est bien connu. Ah, et puis, juste au passage, il ne faut pas trop se fier à ce que l'on raconte sur Perceval, c'est un héros incompris voilà tout, c'est nous qui ne comprenons pas le côté sporadique des choses, un point c'est tout.
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